mercredi 30 janvier 2013

Le marché des médias traditionnels de l'Allemagne


Basisdaten, Daten zur Mediensituation in Deutschland 2012, Media Perspektiven, Frankfurt, 2012, 88 p.

Ce cahier de données présente une mise à plat du marché des médias en Allemagne et des médias allemands en 2012. Le document se compose exclusivement de tableaux descriptifs classiques des équipements, de la couverture des médias, des programmes diffusés par la télévision, leur performance d'audience. Sans aucun commentaire.
Le document assure une anatomie globale des actionnariats et participations au plan européen. Les organigrammes sont clairs et complets, allant jusqu'au détail des publications, des chaînes, en Allemagne et à l'étranger.
Des données diachroniques permettent de situer les évolutions des audiences, des chiffres d'affaires, des taux de concentration, des parts de marché, etc. La description de la situation des médias inclut le cinéma en salles, la vidéo, le spectacle vivant, les loisirs électroniques (TV, télétexte, radio, etc.) en recourant aux résultats d'enquêtes de budget temps.
Cette synthèse est un outil commode pour une première orientation dans les médias allemands traditionnels.
Toutefois, les médias numériques (tablettes, smartphones, TV connectée, messageries instantanées) semblent chichement traités. Ainsi, pour la presse, on ne distingue pas le papier de la distribution numérique. L'utilisation des moteurs de recherche, le commerce électronique, les réseaux sociaux, jeux en ligne, etc. ne sont traités que dans un seul tableau (p. 83 : "Onlineanwendungen im Zeitvergleich"). Rien sur la place que prennent les médias traditionnels dans l'économie numérique, rien sur la place d'acteurs comme Google ou Facebook. Le lecteur utilisateur ne trouve pas encore dans ce document les données qu'il peut attendre sur l'évolution des médias. Tout se passe comme si le marché des médias ne souhaitait pas - ou n'osait pas - donner un bilan économique global de l'activité numérique.
Enfin, les auteurs devraient envisager, lorsqu'ils citent les sources es statistiques utilisées, d'y ajouter quelques mots sur la méthodologie et sur la valeur des résultats mentionnés (représentativité, marges d'erreur), faute de quoi, comme dit le philosophe, on ne peut rien distinguer : "c'est la nuit où toutes les vaches sont noires".
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