Entrer dans la carrière universitaire. Pour n'en plus sortir ? Pierre
Bourdieu
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Victor Collard, *Genèse d'un sociologue*, Paris, CNRS éditions, 2024,
Index, Bibliogr., 447 p.
De son enfance lycéenne aux débuts de sa carrière univers...
mardi 15 octobre 2019
Modiano, encore et encore. Mais ce n'est jamais tout à fait pareil
Patrick Modiano, Encre sympathique, Paris , 2019, Gallimard, 137 p.
De Modiano, on attend toujours quelque chose de nouveau et cela est toujours un peu comme avant. Et pourtant, cela change et l'on est très vite pris par une histoire étrange, qui s'effiloche, qui dure, et qui devrait bientôt finir, mais ne finit pas et ne finira pas. "Toutes ces paroles perdues, certaines que vous avez prononcées vous-même, celles que vous avez entendues et dont vous n'avez pas gardé le souvenir, et d'autres qui vous étaient adressées et auxquelles vous n'avez prêté aucune attention... Et quelquefois, au réveil, ou très tard dans la nuit, une phrase vous revient en mémoire, mais vous ignorez qui vous l'a chuchotée dans le passé" (p. 29).
Voilà ce qui tisse un roman de Patrick Modiano. Et l'on suit des bouts de phrase prononcées ici ou là, des refrains, et l'on finit par toucher au but. "Il y a des blancs dans une vie, mais parfois ce qu'on appelle un refrain. Pendant des périodes plus ou moins longues, vous ne l'entendez pas et l'on croirait que vous avez oublié ce refrain. Et puis, un jour, il revient à l'improviste quand vous êtes seul et que rien autour de vous ne peut vous distraire. Il revient, comme les paroles d'une chanson qui exerce encore son magnétisme" (p. 48).
Ce roman de Patrick Modiano est un classique, du genre que l'on peut étudier en classe, et dont on pourra rêver ensuite tranquillement aussi : une rencontre, une enquête lancée par un employeur qui n'y croit guère, enquête que le héros commence, abandonne, oublie puis reprend des années après et qui finit par finir, presque, vers Annecy... Ce sera demain...
Ce livre est court, et c'est bien. Peut-être pourra-t-on le relire dans quelques mois, simplement pour retrouver la petite musique qui fait son charme, une fois que l'on aura perdu de vue l'intrigue. Et l'on se dira, que c'est bien du Modiano.
Modiano en est à son vingt-neuvième roman et il assure "avoir l'impression d'écrire toujours un peu le même livre". Laissons-lui son impression, mais elle est à peu près fausse. A peu près...
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