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Les tablettes s'emparent du livre. Le livre se moque des tablettes, et s'en inspire. C'est Point 2 (.2).
Conçu par l'éditeur néerlandais Jongblet, repris, en France, par les éditions La Martinière (Seuil, 11 €), il s'agit un mini format dit "ultra-poche" (8x12 cm, 123 g) tenant compte de l'évolution des attentes provoquées par la fréquentation des smartphones et surtout des tablettes, l'iPad étant la référence. Il s'agit de modifier l'ergonomie des livres pour en maximiser la maniabilité (dont la portabilité) : reliure "vol-au-vent", lecture en mode paysage, parallèle à la reliure avec des lignes plus longues, papier opacifié, marque-page, etc.
Maniable, ce livre l'est puisqu'il tient dans la main, ne se referme pas trop quand on l'a ouvert. Retenons de ce nouveau format que l'on peut encore apporter des améliorations au livre traditionnel, que le papier mérite encore des innovations, des startups, des investissements technologiques. Le numérique force les médias traditionnels à évoluer, il ne les condamne pas. Ce qui les condamne, c'est un passage conformiste, sans réflexion, au numérique, une abdication technologique. Regardez la présentation vidéo par le site de l'éditeur qui compare les Point Deux aux tablettes, elle ne manque pas d'humour.
Parmi les premiers ouvrages publiés (35 titres au catalogue la première année), j'ai lu les "Chroniques de la haine ordinaire" de Pierre Desproges, qui reprennent le texte de ses émissions sur France Inter, en 1986. Puisque l'on parle de médias, je vous recommande le chapitre "Sur la grève" (de l'audio-visuel public) du 16 mai 1986 (p. 147 ; d'ailleurs, vous observerez à cette occasion que, si l'éditeur a changé le sens des pages, il a toutefois laissé la pagination à son ancienne place...). Et Pierre Desproges, vingt cinq ans après, est toujours d'actualité, tandis que les noms de ceux qui dirigeaient les médias à l'époque sont bien oubliés.
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